Afin de pérenniser les efforts des chefs de projets et d’aller vers une plus grande efficacité des outils et moyens déployés pour systématiser la démarche, il est important de donner une visibilité sur l’impact du réemploi au sein des projets en mettant en place un processus de retours d’expériences portant sur des critères économiques, environnementaux, ainsi que les aléas d’ordre organisationnels ou opérationnels.
Les outils de reporting s’ils sont systématiquement renseignés par les chefs de projet, puis récoltés périodiquement par un référent, constituent un cadre commun qui permet de capitaliser sur les expériences et d’établir par la suite des projections en matière de résultats quantitatifs, à plus long terme, et à l’échelle de son patrimoine entier.
Le tableau ci-dessous décrit des composantes pouvant être intégrées au bilan .
Idéalement, la rédaction du retour d’expérience est menée avec l’AMO réemploi, qui apportera son analyse sur les causes de ces aléas et des pistes pour les résoudre au cours des prochaines opérations. Cette mission peut donc figurer dans sa vocation, et ne pas entraîner de charge supplémentaire de travail pour les responsables de programme qui n’auront qu’à transmettre ce bilan à la personne responsable de récolter les bilans et d’en faire une synthèse périodiquement.
Afin d’animer la démarche en interne, c’est-à-dire coordonner et accompagner les équipes, il est indispensable de nommer un référent sur les questions environnementales et d’économie circulaire pour l’établissement, la filiale… Ce référent aura le rôle de piloter la mise en place de la démarche de réemploi : il doit être soutenu par sa direction, ses missions doivent figurer dans sa fiche de poste, et il doit être en capacité hiérarchique de prendre des décisions opérationnelles.
Ce référent doit par ailleurs pouvoir s’appuyer sur des personnes clés au sein de l’organisation pour relayer ses actions : il faudra donc constituer un groupe de travail interne. Il sera alors indispensable de repérer et former des responsables qui pourront relayer les informations dans l’organisation. Lorsque des référents techniques existent au sein de l’organisation, leur intégration est un élément clé, puisqu’il s’agit d’acteurs qui seront en mesure d’accompagner les chefs de projets en phase opérationnelle et de coordonner la démarche à l’échelle de l’organisation.
Contenu rédigé par Olivia COLLE et Coline BLAISON
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