Afin d’augmenter la correspondance entre l’offre et la demande de matériaux, la dimension territoriale est importante. Opérer des échanges entre les gisements et les projets est à la portée des grands maîtres d’ouvrage qui possèdent et exploitent de nombreux bâtiments et mènent plusieurs opérations simultanément. A fortiori pour les acteurs de type foncière qui gèrent des actifs immobiliers sur le long court.
Des outils d’inventaire et de visualisation peuvent être mis en place afin de rendre compte à l’échelle d’une filiale, voire d’un groupe, d’un point de vue quantitatif du potentiel des ressources présentes sur les différents sites.
Leur développement peut s’appuyer sur une phase d’analyse du patrimoine, qui consiste à collecter les données sur les projets à venir, puis à exploiter cette base de données sous forme de tableurs Excel ou de cartographies. Cette base de données reprendra d’une part les gisements issus des déconstructions ou curage, et d’autre part les besoins en matériaux de futures constructions et rénovations. L’analyse de ces données peut permettre une synthèse qualitative en intégrant un système de notation basé sur les quantités, la qualité de la ressource et les opportunités de réemploi. Ces informations permettront de planifier et d’organiser les flux de matériaux entre les opérations.
Véritable accélérateur de la démarche, cette analyse du patrimoine peut donc devenir un outil stratégique pour les maîtrises d’ouvrage, afin d’optimiser les résultats du réemploi.
Contenu rédigé par Olivia COLLE et Coline BLAISON
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