Nous venons de voir qu’il est possible d’inscrire des engagements en matière d’économie circulaire et de réemploi au sein de sa démarche RSE, des chartes internes de qualité environnementales. Ces engagements seront le socle de la construction d’un plan d’actions qui traduira ces engagements sur le plan opérationnel.
L’avantage de ce type de document est de permettre aussi bien de formuler des objectifs sur des horizons lointains que de fixer des échéances de résultats à plus court terme. La limite, à contrario, est que sans plans d’actions pour déployer la généralisation du réemploi, ce type de programme d’objectif peut rester « lettre morte », a fortiori au sein d’une organisation complexe, souvent éclatée en plusieurs filiales ou activités, au sein desquelles les chefs de projets sont nombreux. Il est alors indispensable de se poser les questions du niveau d’objectif sur lequel s’engager, de son pilotage, et du plan d’action interne qui permettra d’impulser la démarche et de la rendre pérenne au sein de son organisation.
Comme pour le bilan carbone, pouvoir quantifier et maîtriser les impacts environnementaux liés à la construction, à l’échelle de leur entreprise, devient un enjeu important pour les maîtrises d’ouvrage.
Avant d’établir des objectifs la première étape est d’identifier la répartition des flux entrants et sortants de matière et d’énergie au sein des différentes filiales ou des opérations. Une étude de flux permettra de connaître les externalités actuelles de l’entreprise dans le cadre de ses chantiers en fonction de l’activité de ses différentes filiales. A partir de cet état des lieux, elle pourra établir des objectifs à court, moyen et long terme, et établir des priorités selon ses différents pôles d’activité.
Les objectifs doivent être ambitieux afin d’être moteurs d’une transition vers la généralisation, tout en préfigurant d’un plan d’action réalisable. Sur le long terme, une cible peut être définie par filiale ou pôle d’activité comme le montre le timeline ci-dessus, qui illustre les actions qui peuvent être mises en place et leur niveau de contribution à la réalisation de cet objectif.
Fixer des objectifs de manière échelonnée permet de s’inscrire dans un programme d’objectifs réalistes, qui permet la montée en compétence dans le temps et l’intégration progressive des outils et processus liés à la démarche. Décliner des objectifs de moyens, à commencer par la systématisation du diagnostic ressources aux projets à partir, par exemple, d’un seuil critique de surface ou d’un montant de travaux est un bon point de départ. Pour aller plus loin, des objectifs de résultats peuvent ensuite être déclinés et combinés à grande échelle, sur la base de plusieurs indicateurs.
Contenu rédigé par Olivia COLLE et Coline BLAISON
Alors que le réemploi des matériaux de construction s’impose comme un levier essentiel de l’économie circulaire, de nombreux acteurs hésitent encore à s’engager dans cette démarche. Pourquoi ? La question de l’assurabilité reste au cœur des préoccupations. Elle cristallise les…
Depuis janvier 2024, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est entrée en vigueur, marquant une nouvelle étape dans la réglementation de la durabilité des entreprises. Cette directive renforce les obligations de transparence des entreprises sur leur impact environnemental,…
Le réemploi des matériaux de construction commence à trouver sa place dans les pratiques des entreprises du bâtiment, notamment en réponse aux enjeux de durabilité et d’économie circulaire. Cependant, la plupart des acteurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou de maîtres d’œuvre,…