Le réemploi, c’est offrir une seconde vie aux matériaux de construction. Cette démarche, aussi vertueuse soit-elle, est parfois victime de préjugés et de malentendus. Pourtant, le réemploi s’inscrit au cœur de l’économie circulaire et contribue significativement à atténuer l’impact environnemental du secteur de la construction.
De nombreux mythes perdurent aujourd’hui sur le réemploi des matériaux. Il est temps de les expliquer et de les réfuter.
Faire cohabiter le terme d’économie circulaire avec le mot recyclage est un réflexe courant. Cependant, l’économie circulaire va bien au-delà du simple recyclage. Elle englobe un panel d’actions, dont le réemploi, la réutilisation, le reconditionnement et l’upcycling.
Elle consiste à repenser intégralement nos systèmes de production et de consommation pour minimiser la génération de déchets. L’économie circulaire se fonde sur l’idée d‘utiliser des ressources existantes plutôt que d’en créer de nouvelles.
Le réemploi implique des dépenses associés au transport, à la déconstruction, aux études et au reconditionnement. Des dépenses pouvant rendre cette option plus onéreuse en apparence. Néanmoins, il faut considérer que le coût d’achat des matériaux réemployés est souvent inférieur à celui des matériaux neufs.
Bien que la main-d’œuvre nécessaire pour le réemploi puisse augmenter les coûts, elle assure également la fiabilité et la qualité des matériaux. Il s’agit donc d’un investissement qui garantit que les matériaux réemployés sont fiables, fonctionnels et prêts à être réintégrés dans un nouveau projet.
Prolonger la durée de vie d’un matériau permet d’éviter les coûts environnementaux et financiers. Des charges liées à l’extraction de nouvelles ressources, à la production de nouveaux matériaux et à la gestion des déchets.
La logistique du réemploi peut sembler complexe. Elle nécessite une dépose soignée, une évaluation précise des matériaux récupérés, une coordination adéquate pour le stockage et le transport, et parfois même un reconditionnement.
Grâce à des outils digitaux innovants comme l’application Diag It de Cycle Up, ou encore notre marketplace, nous sommes en mesure de simplifier ce processus. Ces outils permettent d’identifier et de cataloguer les matériaux réemployables, de connecter les fournisseurs et les acheteurs, et même de coordonner le transport et le stockage.
Chez Cycle Up, nous sommes spécialisés dans le réemploi des matériaux de construction. Nous offrons un accompagnement de qualité aux maîtres d’ouvrage en tant qu’Assistants à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) réemploi. De plus, nous aidons les Maîtres d’Ouvrage (MOA) à comprendre et à surmonter les défis dans leurs projets, en les guidant à chaque étape du processus.
Nous avons élaboré une série de guides pratiques disponibles sur notre site pour aider nos clients dans leurs démarches de réemploi. Ces guides fournissent des conseils précieux sur la façon de planifier et de gérer un projet de réemploi, que ce soit dans la stratégie comme dans la mise en œuvre, permettant ainsi à nos clients de tirer le meilleur parti de cette pratique durable.
Cette idée reçue sous-estime la capacité des matériaux réemployés à répondre aux normes actuelles de performance. Bien que ces matériaux aient déjà servi, leur qualité et leur durabilité ne sont pas nécessairement inférieures à celles des matériaux neufs.
Au cours de sa vie, un matériau est amené à perdre en performance. C’est pourquoi le processus de réemploi permet de le remettre à niveau, en améliorant les caractéristiques qui ont pu être perdues au fil du temps.
Il est fréquent de penser que les matériaux réemployés sont inévitablement endommagés ou en mauvais état. Ainsi, un tri minutieux est effectué lors de la déconstruction d’une structure pour identifier les matériaux pouvant être réemployés.
De nombreux matériaux récupérés peuvent être reconditionnés pour améliorer leur état et leur performance. Chez Cycle Up, nous croyons fermement en l’avenir de ces filières. C’est pourquoi, nous nous lançons en 2023 dans le reconditionnement avec l’ouverture de notre premier atelier de reconditionnement d’équipement sanitaire.
L’idée selon laquelle le réemploi de matériaux altérerait l’esthétisme d’un projet est un mythe répandu. En vérité, le réemploi peut ajouter une dimension esthétique unique et authentique à un projet.
Contrairement à l’idée répandue, le réemploi ne renonce pas à l’esthétisme. Il s’inscrit plutôt dans la continuité de la tradition artisanale, mettant en valeur le patrimoine culturel et architectural inhérent aux matériaux. Chaque pièce réemployée apporte son propre récit, imprégnant le projet d’une richesse et d’un caractère que les matériaux neufs ne peuvent égaler.
En outre, le réemploi encourage une sensibilité et une approche architecturale spécifiques. L’objectif est de trouver l’équilibre parfait entre la performance technique et l’esthétique. Parfois, cela signifie même repenser notre conception de ce qui est esthétiquement agréable.
En somme, loin d’être un obstacle à l’esthétisme, le réemploi de matériaux est une opportunité de donner une seconde vie aux matériaux, tout en créant des espaces uniques et chargés d’histoire.
Loin d’être une pratique démodée ou coûteuse, le réemploi est une réponse innovante, économique et durable aux défis auxquels le secteur de la construction est confronté aujourd’hui. Le réemploi nous permet de participer à une économie circulaire minimisant l’impact environnemental tout en maximisant la valeur des ressources. Ce n’est pas seulement une question de matériaux, mais surtout une question de perception, d’innovation et de volonté de changer.
Le réemploi des matériaux de construction commence à trouver sa place dans les pratiques des entreprises du bâtiment, notamment en réponse aux enjeux de durabilité et d’économie circulaire. Cependant, la plupart des acteurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou de maîtres d’œuvre,…
Le réemploi des matériaux et le reconditionnement sont devenus des piliers essentiels dans la transition écologique et sociale. En effet, au-delà de leur rôle crucial dans la réduction des déchets et de la préservation des ressources, ces pratiques jouent un…
À la suite du succès de la première édition de notre opération de sensibilisation au réemploi, réalisée auprès des acteurs de Bretagne à l’automne 2023, nous avons décidé de renouveler cette opération en 2024 en territoire rhodanien. Pourquoi une Grande…