Tout d’abord, commençons par citer les freins au réemploi pouvant intervenir avant l’étape de conception. Une liste non exhaustive des principaux freins du réemploi aujourd’hui a ainsi été réalisée à partir d’entretiens effectués auprès d’acteurs de la pratique.
En voici les fondamentaux :
Informations sur les gisements
- La connaissance des gisements disponibles est encore trop souvent méconnue (chantiers de déconstruction à venir, surplus de commandes…).
- Peu de diagnostics ressources sont réalisés par rapport au nombre de chantiers de déconstruction.
- De surcroît, il existe peu de filières intermédiaires pour le stockage et le reconditionnement.
Inventaire & caractérisation des gisements
- Seuls les matériaux visibles peuvent être diagnostiqués.
- Sans remise en état, les matériaux de mauvaise qualité ou en mauvais état ne peuvent être réemployés.
- Une perte des informations (caractéristiques techniques, physiques, chimiques…) entre la mise en œuvre et la dépose peut arriver.
réemployable
Dépose sélective pour un futur réemploi des matériaux
- Il arrive que les matériaux ne soient pas accessibles pour la dépose.
- Les matériaux sont parfois non démontables.
- La dépose sélective et le conditionnement sont complexes et longs.
- Le stockage est occasionnellement impossible sur le site.
Conception intégrant des matériaux de réemploi
- Le réemploi est souvent intégré trop tard dans le processus de conception.
- Il peut ne pas y avoir de visibilité sur les ressources disponibles à long et moyen terme.
- On constate des aprioris esthétiques sur les matériaux de réemploi.
Fourniture et remise en œuvre en vue d’un réemploi
- Les informations techniques ne sont pas disponibles pour l’acquéreur.
- Les gisements sont non homogènes et en petites quantités.
- L’offre et demande ne correspondent pas.
- On peut observer des difficultés assurantielles et juridiques.