À l’heure actuelle, la réduction de l’empreinte carbone dans la construction est un aspect fondamental pour les projets immobiliers. En effet, la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) nous impose de diminuer de 40 % l’impact carbone de nos projets immobiliers d’ici à 2030.
Le délai est très proche et l’effort considérable. L’enjeu actuel est la limitation du réchauffement climatique en dessous des 1,5°C. Face à cela, le bâtiment représente 85 000 tonnes d’émissions de CO2 par an, soit près de 20% du total des émissions nationales. Plusieurs approches sont possibles, mais il convient de considérer les principaux leviers et ainsi accélérer la baisse de l’impact carbone dans la construction.
Pratiqué massivement depuis les années 70, le premier levier consiste à renforcer la réglementation thermique des immeubles. En réduisant les consommations d’énergie, on limite le recours aux énergies fossiles et fissiles.
Grâce à une bonne stratégie, l’amélioration des systèmes, l’isolation, les réglages de fonctionnement et la régulation permettent, chaque année, de consommer moins d’énergie. Par conséquence, les émissions carbones diminuent.
Les matériaux sont une source importante d’émission de carbone, essentiellement durant leur phase de production. Pour développer des bâtiments « bas-carbone », le second levier significatif consiste à recourir davantage aux matériaux bio-sourcés (issus du vivant, principalement végétal, par exemple le bois, le chanvre ou le lin) et géo-sourcée (terre, minéraux, dans des formes brutes, faiblement transformées)
Ces matières constituent des solutions concrètes et garantissent une réduction notable de l’impact carbone d’une construction.
Toutefois, les filières ne sont pas encore toujours en capacité de fournir la totalité de la demande. Par conséquent, 70 % du bois d’œuvre utilisé en France est importé à ce jour dans l’optique d’augmenter le recours à la construction bois. Pour que les effets sur le climat soient au rendez-vous, la mise en place de filières efficaces et durables est nécessaire.
Le recours au réemploi constitue une autre manière de développer une véritable sobriété carbone, en permettant :
Le réemploi, c’est du bas-carbone ici et maintenant, certain et facilement mesurable.
Disposer d’un ensemble de pistes pour proposer une sobriété carbone dans la construction est une véritable chance. Pour d’autres secteurs économiques, les options sont réduites ou peu développées technologiquement.
La combinaison des différentes solutions est la meilleure option pour réduire le bilan carbone d’un projet de construction.
Il est, par exemple, possible de combiner le recours aux matériaux biosourcés (le bois en structure et en parement, les laines végétales pour isoler, le linoléum pour les revêtements…), l’utilisation de composants techniques ainsi que l’intégration de matériaux de construction issus de filières de réemploi.
L’idée n’est pas d’opposer les sociétés entre elles. Les filières biosourcées et les celles de réemploi doivent ensemble offrir pour les constructeurs et les maîtres d’ouvrages des solutions concrètes pour atteindre les objectifs « bas-carbone » que l’immobilier s’est fixé.
Alors que de nombreuses filières se développent, l’intérêt économique viendra à terme s’ajouter à l’impact climatique de ces stratégies. Les solutions existantes aujourd’hui rendent la construction bas-carbone à notre portée. Néanmoins, il est urgent pour le secteur du bâtiment de prendre part au défi climatique.
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