De nombreuse démarches environnementales existent dans le monde de l’immobilier. Ces démarches permettent aux MOA de se fixer des objectifs en termes de performances énergétiques, de confort, de santé, de durabilité mais qu’en est-il du sujet du réemploi ? Cet article présente les différences entre certifications et labels et fait le point sur leurs objectifs concernant le réemploi des matériaux de construction.
Un bâtiment certifié est un bâtiment dont la qualité est jugée supérieure à celle de la réglementation par ses performances et sa qualité. Il s’agit d’une démarche volontaire – par opposition à une obligation réglementaire – exprimée par la maîtrise d’ouvrage pour faire reconnaître la qualité de son bâtiment (neuf ou en rénovation). Chaque certification fait l’objet d’un référentiel (cahier des charges) comprenant plusieurs exigences à contrôler, et des conditions à remplir. Seul le respect du référentiel permet de délivrer la certification à travers un organisme certificateur indépendant et impartial.
Comme les certifications, les labels visent des niveaux supérieurs à la réglementation pour prouver la performance d’un bâtiment, d’un matériau ou d’un service sur un sujet spécifique (énergie, matériaux biosourcés, carbone, biodiversité, …). On peut distinguer deux types de labels : les labels d’état, ils sont encadrés par les pouvoirs publics et portés par un arrêté ministériel et les labels privés : ils peuvent être délivrés par des organismes privés ou une association.
Parmi les labels les plus connus, on peut citer les labels publics : BBC, BEPOs, E+C-, Biosourcés et les labels privés : BBCA (bâtiment Bas Carbone), Biodivercity.
Les raisons qui peuvent pousser une maîtrise d’ouvrage à certifier ou labelliser son bâtiment sont multiples. En tant qu’architecte, il faut bien connaître les motivations et le degré d’ambition de sa maîtrise d’ouvrage en terme de performance environnementale, car cela représente le premier indicateur dans le choix du label ou de la certification. Cette démarche peut être motivée par :
Le choix du label ou de la certification à viser est important et dépend du domaine de performance que l’on veut mettre en valeur dans notre projet. L’économie circulaire et notamment le réemploi sont présents dans plusieurs certifications et labels cités. Devant cette diversité, le choix du label adapté au projet doit être justifié. La place du réemploi et donc le degré de sa prise en compte varie d’une certification à l’autre. Nous vous proposons donc dans le tableau suivant de relever dans les certifications et labels les plus courants les exigences liées au réemploi.
Vous l’aurez compris, le réemploi est intégré de manière plus ou moins importante selon les certifications et labels. Des efforts supplémentaires pourraient être faits sur l’obligation de la réalisation d’un diagnostic ressources et l’intégration de matériaux de réemploi qui sont la plupart du temps des moyens d’obtenir des points supplémentaires. Pour finir, nous avons indiqué que jusqu’à aujourd’hui, le label E+C-, qui pourrait demain être règlementaire, tolère l’évaluation de l’impact carbone d’un matériaux de réemploi comme nul. Nous en saurons plus dans les prochains mois et nous espérons vivement que ce choix, ou bien une méthode de calcul, soit indiqué(é) noir sur blanc dans le texte de loi.
Article rédigé par Hajar Bourazki et Coline Blaison
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